mardi 17 avril 2012

ART CONTEMPORAIN : EXPRESSIONNISME V/S GORE



 Dans l’histoire de l’art depuis les années 70, peu de mouvements permettent une cohérence théorique de la production : il y eut la Transavangardia en Italie, repérables dans les films de Dario Argento, le Nouvel Expressionnisme allemand, témoin Julian Schnabel, (passé aux USA il réalisa Basquiat). Les autres artistes de cette tendance, Baselitz, Kiefer, Lüpertz, très médiatisés ont pulvérisé les cotes du marché. La galerie de la maison de The ghost writer, Polanski, 2010 contient des (vraies/fausses?) peintures de Kiefer, Gerhard Richter, plus Cy Twombly, années 75/80 pour tous. Robert Longo, autre « nouvel expressionniste» réalisa Johnny Mnemonic en 95.
Le « post-pop »  tendance « funk » revisite et recycle les icônes déjà connues, il a eu le « trash » et la « bad painting » et la « nouvelle figuration » qui combine le geste et les signes de la modernité. L’art des rues se manifeste à la fin des années 70, on le voit dans les décors urbains, bien avant que le cinéma ou les galeries ne s’en emparent : Colors, D. Hopper, 1988, pour son double usage, pictural et cinématographique. Le film tourné avec Basquiat en 1980 (Downtown 81) ne sera visible que trente ans plus tard.
Cet artiste fut classé « expressionniste » par certains critiques.

La construction d’un stéréotype et sa permanence dans le cinéma de fiction.

L’expressionnisme donc : des acceptions historiques, dont le qualificatif provient comme pour la plupart des « ismes » de la critique d’art. Puis le terme très général s’applique à toute oeuvre dont la forme, quel qu’en soit le sujet, outrepasse le réalisme.
Heckel: le sculpteur sur bois.

Le groupement des artistes, peintres et sculpteurs en Allemagne au début du XXe siècle détermine un premier mouvement historique : l’oeuvre des membres  de « Die Brücke », (Kirchner, Heckel, Schmidt-Rottluff) théorise la facture plastique (traces de l’outil et violence chromatique) plus que le sujet, et par contamination, les « fauves » furent assimilés dans le mouvement. Edward Munch fut associé, d’autant qu’il ne trouva d’écho qu’en Allemagne. Kandinsky et Nolde furent aussi embarqués en 1912 quand le groupe initial avait déjà fait sécession.



De Kooning: Two women on a warf, 1949 
Dans les années 40, aux  États-Unis le terme « expressionnisme abstrait » à été appliqué aux artistes de l’École de New York, « abstraction gestuelle », « action painting », théorisés par les critiques.
Pollock fut doublement concerné, en raison de son inspiration psychanalytique,  et le geste du « dripping ».  Ses autres collègues, Gorky, Motherwell, De Kooning, venu du nord, qui pourtant « massacra » la figure féminine ont été épargnés dans les films.
Dans New York Stories, Scorcese, 1994, Chuck Connelly, auteur des peintures se qualifie lui-même de peintre expressionniste...

Cinéma

Pour les débuts du cinéma allemand, le terme d’expressionnisme a recouvert la production des années 20, non sans raison, puisque les décors de Caligari reprenaient les distorsions perspectives des formes dans les décors, les contrastes noir/blanc issus de la gravure sur bois...
Les sujets, la psychose du mal et du meurtre, (allégorie d’une situation politique) ont noué un lien définitif entre la plastique et le sens.
Wax Museum, Curtiz, 1934, l'assistant d'gor

L’influence des films allemands, après l’exil des auteurs marque les débuts du parlant aux États-Unis dans le film noir et le cinéma fantastique.
Ultérieurement, dans le genre thriller, la place de l’artiste est fondamentale :  la psycho-pathologie issue de la tradition du film d’horreur, mais aussi du mythe de l’artiste maudit condense des  pratiques dites « expressionnistes ». Que ce soit a posteriori dans les biopics, ou dans les fictions.

Expressionnisme/ Hyperréalisme.

Le paradoxe, pour le plasticien, est la confusion des termes hyperréalisme et expressionnisme.
L’expressionnisme se rapporte aux effets de geste et traces  des procédés, alors que l’hyperréalisme procède de l’empreinte : la photographie et  le moulage assurent la même conformité au réel. C’est alors l’illusion de vérité qui fait l’expression du modèle, et non la distorsion du geste : les sculptures de Duane Hanson ou John De Andrea sont issues des mêmes opérations techniques que le musée Grévin, alors que les moulages de George Segal dénoncent leur mode de fabrication. (voir After Hours, Scorcese, 1988 pour la version gag.)

Tous les films d’horreur des débuts du cinéma ont ainsi mis en exergue des artistes fous, en quête de la recherche de la ressemblance la plus authentique, mimétique, ou psychologique du modèle.
Wax Museum, l'atelier.



Un genre film d’horreur a pu se focaliser, grâce évidemment à la littérature fantastique, sur la figure du sculpteur, Mystère au musée de cire, Michael Curtiz , 1934, suivi de nombreux remakes,
conserve des décors très « Langiens », pour un grand Guignol hyperréaliste. Igor crée ses « enfants ».




En revanche, en peinture, la dé-figuration est fondée sur la facture gestuelle et la couleur :

Les portraits de famille de la Chute de la maison Usher, Corman 1962, d'après Edgar Poe, se réfèrent aux effets de l’expressionnisme du début XXe. L’auteur des regards hallucinés, Burt Schoenberg, connaît ses classiques.  Portrait de poète romantique "gothisé" , emprunts aux chevelures flamboyantes des femmes 
Munch: Le vampire, 1906
D'Edvard Munch,


Arnold Schoenberg,
"le regard rouge", 1910








et peut-être citation des peintures visionnaires de Arnold Schoenberg, le musicien.


La chute de la maison Usher, Corman.
Merci aussi à Vincent Price, pour tous ses rôles fantastiques, sans interruption jusqu’à l’inventeur chez Tim Burton.

C’est donc la jeune génération, cinéma indépendant, et  « l’écurie Corman » qui renouvela le genre horreur.
Puisque chez Pollock, ça coule, et chez  Segal, ça momifie, on peut coupler le corps, le geste meurtrier et le sang.



Ainsi  dans « A bucket of blood » (Un baquet de sang) Roger Corman, 1959, met en scène un minable, jaloux des artistes d’une communauté hippie, haranguée par un double de Walt Whitman.



Il découvre accidentellement le moulage de cadavres, du chat de la voisine à l’enquêteur sur le trafic de drogue et autres voisins.














Succès  critiques. Interprétations dignes des historiens:
Dans les galeries, la sculpture de George Segal fait recette.
















La supercherie découverte (citation des scènes des Wax museums)
 il se pend.


A bucket of blood.




Résumé rapide du devenir artiste.













Ferrara: Driller Killer
Après lui, Abel Ferrara tourne « Driller Killer » en 80, de la peinture figurative au « gore ». (voir infra)

Cependant que les expositions des corps plastinés  de Van Hagens font scandale.





Les arrêts sur images, avec ou sans sous-titres peuvent être confrontés à quelques textes.
 Les scénaristes ayant largement travaillé sur les mêmes concepts, les dialogues coïncident, non sans ironie, avec la théorie.

Théories

Ce qui nous ramène à l’essence de l’expressionnisme, et ses fondements analytiques. L’oeuvre est une projection matérielle et iconique de l’artiste.
Si l’art validait d’abord une théorie de la sublimation chez Freud, l’activité a été rapportée à la pulsion, au ça. Puis au fétiche pour Lacan. Les théories ont été longuement revues par les critiques d’art, en particulier  dans les années 70, et les névroses affectées  rétroactivement à des artistes d’avant même le XIXe siècle. La « mythification » dont a été victime Le Caravage, peintre assassin, additionnée à la question de l’angoisse et des troubles psychiques de quelques artistes autorise les cinéastes à jouer sur les deux tableaux : l’artiste est un tueur pervers et/ou suicidaire... Deux expositions au Musée du Louvre dont « La peinture comme crime », en 2002, ont réévalué les œuvres « classiques » selon ce point de vue. Les conservateurs seraient-ils cinéphiles ; nul ne le sait.

Jacques  Henric, dans La peinture et le mal  (Grasset, 1983) s’appuie sur George Bataille ( La littérature et le mal) qui analysait Baudelaire et Antonin Artaud.
Argumentaire principal : la peinture comme « champ du désordre et de l’anarchie », donne la préférence pour des peintres de la touche et de l’empâtement : la chair.
C’est, pour Henric, ce qui relie le champ de la peinture, précisément, au catholicisme, et à une pensée judaïque récurrente, celle de la culpabilité.

Henric écrit : « Le tableau de chevalet exige un tout autre type d’investissement sexuel et de relation subjective aux formes et aux couleurs (p.22); attestant de l’irruption d’une dissonance dans l’homme ».

Bucket of blood
Irruption de la nuit. « Découverte de l’arrachement de la peau, que donner la vie c’est alimenter l’interminable boucherie qu’on appelle l’existence, que toute naissance tient du crime... ». Le chevalet  est un instrument de torture pour l’écartèlement du sujet divisé. On peut considérer alors la transgression morale comme concomitante de la transgression des normes plastiques, et le travail de l’impossibilité de finir, ou d’être satisfait, une angoisse existentielle.

La pratique plastique comme geste et comme rituel

L’œuvre peinture ou autre provient d’une activité psychique, les images devenant l’exutoire de la pulsion qui nécessairement entraîne une compulsion de répétition : en psycho pathologie, c’est un processus incoercible d’origine inconsciente par lequel le sujet se place activement dans des situations pénibles répétant des expériences anciennes ( sans se souvenir du prototype et avec au contraire l’impression vive qu’il est pleinement motivé dans l’actuel).

En tant qu’acte gestuel à réitérer dont le temps de réussite est très restreint, l’image n’a pas de sens au-delà de l’acte et de la pulsion qui le produit. La scène d’atelier est alors nécessaire :
Quand Pollock invente sa forme, de nuit,  en ombre portée, 


Ed Harris le joue noir et blanc , précisément  pour dévier de l’interprétation sanglante, seul le motif de la projection est construit, avant les drippings.
Bien évidemment rapportés à une activité corporelle tirée vers le bas.



Michaelangel, Cowe, 99
  

En revanche, dans La trace de l’ange : parodie gore, le rituel religieux est mis en avant parce que c’est dans la transsubstantiation du matériau que fonctionne l’image.


 Il est donc nécessaire pour le cinéaste d’en monter plus, ce qui fait par là passer le récit dramatique dans la catégorie du gore. L’ inmontrable est le corps ouvert.






Basquiat: CrisisX, 1982



La référence à la crucifixion est fréquente dans l’art contemporain. Francis Bacon évoquait le modèle de la peinture de  Grünewald : la chair doit être torturée, purulente et sanguinolente. C’est le sujet qu’on voit cité dans les thrillers : Dans l’Exorciste une gigantesque reproduction de Mantegna, ou dans le Silence des agneaux, le corps du garde écartelé.


 Hannibal Lector est aussi dessinateur de vues d’Italie romantiques ! Et dans Driller Killer, la posture des victimes, en rapport avec la première image. Et aussi dans le travail de Basquiat.





Le paradigme d’une mystique de la torture (l’horreur/l’extase) fonde le rapport entre peintre et sujet, le drame intérieur ; le déchirement qui traverse l’artiste dans l’élaboration de l’oeuvre en cours est l’un des pôles de l’expressionnisme; il ne s’agit pas de la forme visible mais du travail intérieur, dont l’image n’est qu’un indice et la résultante.

Driller Killer : le derelict cloué au mur.

Sérialité : La question est « d’infinir ». Dans le thriller, surtout. Les reprises incessantes, les "repentirs" sont une manifestation de ce doute, et les ébauches,  un autre symptôme de cette impossibilité d’accéder à une forme de satisfaction. (Un article récent donne Matisse comme un « serial painter », par chance très pacifique. On pourrait en dire autant de Soulages. Ce qui prouve que le cinéma influence la critique d’art...).

 Pour le spectateur aussi, le film comme l’art qu’il met en scène, consiste en une construction imaginaire d’un scénario dramatique. La personne s’y intègre soit comme spectateur ou acteur observateur, le temps, faut-il l’espérer de la projection (aux deux sens du terme). Le scénario  figure l’accomplissement d’un  désir ou d’un désir inconscient. Car, selon Christian Metz : le film lui- même fonctionne comme fétiche et comme fantasme. (Le Signifiant imaginaire, 1977)

Peut-être celui de se vivre artiste :
Le meilleur exemple récent d’identification au modèle : « Faites le mur » Bansky, 2010. Un film qui a le mérite de critiquer les aspects économiques d’une pratique contemporaine.
( à suivre).

 







   





   

lundi 16 avril 2012

DRILLER KILLER: à propos des "serials painters".



 Après le pinceau (et son étymologie virile), puis le couteau, les peintres utilisent le pistolet à peinture, branché sur un compresseur, le sèche-cheveux pour accélérer le travail des fonds, la cloueuse pour le châssis. Un nouvel arsenal face à l’image.
 Abel Ferrara tourne «  Driller Killer » en 1980, et joue le rôle  de Reno le peintre à la perceuse. Deux activités distinctes et schizophrènes.
Son premier film d’une peinture de l’enfer des villes américaines ; l’activité artistique constitue un fond de références , la figure de l’artiste permettant de rejouer le cinéma de genre horreur. Globalement relevant du gore, (Massacre à la tronçonneuse,1974), Driller Killer  serait alors un film politique.

 



L’insistance sur les très gros plans, la couleur, se réfèrent au giallo, les films de Dario Argento en particulier.




 En revanche les séquences musicales hystériques, saturation, violence et visions en flashs, comme autant de shoots annoncent les oeuvres suivantes de Ferrara.

Plusieurs motifs se trament avec, comme contexte, une peinture sociale du Lower East Side à New York :

-La musique rock tendance punk (Iggy Pop est une référence) : la moitié des séquences y sont consacrées, qui produisent des effets hallucinatoires chez le « héros », filmées dans des locaux couverts de tags et de graphs.  C’est l’année de l’émergence des artistes de rue, dans SoHo dont Basquiat.

Un même dispositif d’alternance entre déambulations et répétitions musicales construit le documentaire « Downtown 81 ». On peut noter qu'à la même date, les intellectuels de W. Allen fréquentent les musées de l'Upper East Side: une seule ville, Manhattan, deux mondes.
- La drogue et le sexe : tous produits et usages ; l’une des deux compagnes de Reno est shootée en permanence.
-La télé et la publicité, qui inspira les artistes pop, dans une version nouvelle. : Quelques peintures post-pop, tendance funk : réappropriation et défiguration des icônes décorent les murs : Dick Tracy décapité..





After Picasso
Les oeuvres aperçues dans le bureau du galeriste se situent dans les valeurs reconnues de la production  américaine : Une sérigraphie de Warhol, Marlon Brando, (1963/66).
Des distorsions "surréalisantes".








Un Nu de John de Andréa (sculpteur hyperréaliste utilisant le moulage de résine, comme dans les musées de cire)  datant des années 72/73.

Pour exemple: un couple, 1973. 
Les scènes de lit (entres femmes aussi) dans le film sont aussi réalistes.



- La misère : Le film de Lionel Rogosin en 1957 « On the Bowery » témoignait déjà d’une réalité de la déchéance. Les oeuvres d’un autre sculpteur hyperréaliste, Duane Hanson, à la fin des années 60, sous forme d’installations saisissantes exposaient les clochards dans les musées.


« Mes premières sculptures étaient plutôt expressionnistes, prenant parti contre le crime, les accidents d’automobiles et la violence en général. Les sujets que je préfère ont trait à la vie quotidienne des Américains les plus défavorisés. La vraie réalité de leur vie est saisie dans cette résignation, ce vide, cette solitude... » (Interview, 1973, in Cnac archives 12/13, 1974).








Les « derelicts » de la Bowery seront les premières victimes de Reno, les scènes des crises du paumé au bas de l’immeuble, en plongée, puis cloué, sont terrifiantes. 



Le poids du catholicisme, propre à Abel Ferrara, mais on l’a vu, constitutif de l’origine de l’image, introduit la première séquence. La traversée de l’église sera reprise dans Bad Lieutenant,1992.  






Scènes d’atelier :
Reno travaille dans son appartement (même pas un loft) dont le local voisin est occupé par les "Roosters".
Dans ce contexte, l’artiste rejoue les poncifs des angoisses, de la réception critique, du délire compensatoire ; non sans quelques références : Ferrara connaît les classiques :
L’incapacité d’en finir avec l’oeuvre en cours : un toro à l’oeil unique, que Reno voudrait énucléer : 








ici on retrouve l’obsession des surréalistes, le minotaure en version bison et le clin d’oeil à Bunuel :


autre référence un lapin massacré et pourrissant. "Répulsion" de Polanski.







Le gros plan de l’oeil alternant avec le foret de la perceuse, style Argento. 
Les regards des peintures lui "parlent" et déclenchent les crises. l'amnésie suit.
Contraste entre les visions et la facture des oeuvres: schizophrénie:




  
L’exécution d’un portrait de   « Tony Coca Cola », le bassiste, donne lieu à une séquence technique conventionnelle : dessin préparatoire soigné, en direct, sans l’intermédiaire de la projection photographique des Pop artistes,





Après le passage d'un fond 
préparatoire rouge, ultra classique, suit une mise en couleur « clean »; le style de Reno se marque par les lacérations illusionnistes qui traversent les figures.














Ou l'on découvre un portrait idéalisé : on croirait Keanu Reeves ?




comme d'autres icônes de l'atelier:









Cassé par le galeriste, abandonné par l'une des deux compagnes, 







Ultime action du justicier, un plan associe une figure christique et le harnachement de cow-boy (Marlon) pour le règlement de compte final, perceuse gros calibre.




Dans l'abribus










Plusieurs victimes ont déjà été crucifiées, c’est au tour du galeriste, qui l’accusa d’être trop technique, de l’une de ses deux copines et du petit ami de l’autre, d’être exécutés. 

 


Fin au noir total, avec quelques mots off : « c’est chaud ».

Ce film culte et radical dans sa construction a pu inspirer quelques réalisateurs, moins intéressants, mais qui raniment encore la figure du peintre névrotique et tueur : l’exploitation  du travail d’atelier concrétise le désastre narcissique. Un sujet écartelé entre Freud et Dieu, et la mère.

On peut ne pas voir Color of night, R Rush, 1994 : l’artiste victime d’une psychose de dédoublement se livre à des installations de cadavres sanglants tout en suivant un groupe psychanalytique. Bruce Willis en psy est aussi incohérent que le scénario. Mais, du côté de l’art contemporain, c’est un zeste de nouveauté  qui cite l’art corporel issu des Actionnistes viennois, et des performances trash , avec usage de la cloueuse.

En 1999, Michaelangel, La trace de l’ange en VF, William Cove, avec Dennis Hopper dans le rôle de Garou, serial painter assassin, joue la surenchère dans l’analyse (?) des addictions à la mère, aux turpitudes de l’église et de la transsubstantiation. Un must, à voir au second degré en écoutant les dialogues qui donnent une leçon sur ce qu’est l’expressionnisme, plus ou moins abstrait. (Déjà étudié infra)


Ici, le contexte des Caraïbes sur fond vaudou reste un alibi plus qu’une dénonciation, quelque fut le rôle de la CIA en Amérique latine, tant la caricature est lourde.
De la chair et du sang, toujours.