lundi 28 mars 2016

JODOROWSKY/ DUNE


Documentaire 

consacré à l’histoire d’un film  mythique adapté du roman non moins mythique, Dune, de Frank Herbert.
qui commence, hélas, comme tout docu du samedi sur Arte par une série de témoignages répétitifs : une hagiographie d’un film non tourné, alternant avec les envolées du producteur  Michel Seydoux 
Jodorowsky, 2014




  et les variations de commentaires plus ou moins allumés de Jodorowsky, nettement plus volubile , avec la dent dure et de l’humour noir.






Se succèdent des portraits rigides de réalisateurs de SF, tels R Stanley, auteur de Hardware -un must- pièce unique;  du producteur M Seydoux, et du toujours très hautain  Refn, « génial » donc….

L’intérêt s’éveille (au bout de longues minutes soporifiques) à l’ouverture de l’épais story board (couverture trompeuse) réalisé par Giraud/Moebius. feuilletage trop rapide, de planches assez dépouillées. Super coup de crayon, mais il faut retrouver l’Incal pour apprécier. Déception pour qui s’intéresse au dessin.


Giger, 74



Puis avec la rencontre avec Giger, auteur des projets de décors, qui ressemble sur le tard au Harkonen volant .





Option Orson Welles.





L’évocation des acteurs pressentis pour le casting fait le vrai centre du documentaire; les options hors de prix d‘Orson Welles, en Harkonen, à six grands crus par repas,  








de Salvador Dali pour l’empereur, ( à 100.000 dollars de la minute ), accompagné d’Amanda Lear en princesse, On se prend enfin à rêver.





Jodo fils, "Je suis Dune"

Le fils aurait suivi l’histoire depuis son enfance dans le rôle du jeune prince Leto  jusqu’à la renaissance de la planète…« Totalement Dune », et un peu stone, quand on serait plutôt Charlie.



Jodorowsky acteur dans El Topo.






Le Film avorta en raison du refus des studios d’accepter autant un scénario d’anticipation inouï  et surtout, (Seydoux dixit) en raison de la personnalité de Jodorowsky..



Célèbre par les deux films culte, El Topo, 71 et La Montagne Sacrée, 73. 




El Topo





L'oeil de la secte


Se revendiquant du surréalisme, Jodo reprend les postures anti cléricales et des visions:
-l’oeil devient scène pour la secte de



la Montagne sacrée, en vision aérienne- et mixe toutes ses références encyclopédiques. 




La Montagne Sacrée, 1973


pourquoi pas à Kipling, pour l’oeil maçonnique de L’homme qui voulut être roi , ou encore (hypothèse) à « L’homme qui rit » de Victor Hugo, dans son film Le Voleur d’Arc en Ciel.














L'empereur des Aztèques.

  Dans La montagne sacrée, l'histoire du Mexique est jouée par une troupe de crapauds, explosés par les troupes espagnoles. 

Les clones de la Montagne sacrée.








Ce n’est qu’en revoyant ces deux  grands moments de psychedélisme d’époque
que l’on pourrait imaginer comment ces séries de dessins pourraient s’incarner en 3D avec des effets spéciaux très polychromes.



La fin de La Montagne sacrée : dévoilement de l'utopie visionnaire du projet.

La dernière partie du documentaire liste les films qui ont emprunté des idées et fragments du scénario:
lamentations collectives sur "la nullité de la réalisation de David Lynch", qui reprit l’adaptation,

Suit le zapping sur des images et des constructions de Giger qui avait fourni Alien;  sont cités, Star Wars et autres blockbusters;  un oubli, Planète Hurlante?  bref toute la SF lui doit tout. 
Finalement, une forme pas très palpitante. Pour accros only.
Dans le genre:  « tout était contre nous »,  le naufrage de « Lost in la Mancha », fut plus cinégénique. 


Giger : la forteresse.